Collectif Alexandre Marius Jacob

Anarchisme à Amiens

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La tradition anarchiste dans le mouvement ouvrier

L’ Université populaire d’Amiens présente :

Les métamorphoses
du monde ouvrier #2 :
LA TRADITION ANARCHISTE
DANS LE MOUVEMENT OUVRIER

Conférence-débat

avec René BERTHIER
militant libertaire, anarcho-syndicaliste
et auteur d’études sur l’anarchisme

jeudi 14 octobre à 18h 30
amphithéâtre Cavaillès de l’Espace Dewailly
3 place Dewailly à Amiens

dans le respect des règles sanitaires en vigueur

 

Le rapport entre l’anarchisme et le mouvement ouvrier a une triple genèse : le travail de penseurs qui en ont défini les principes et concepts essentiels, tel Proudhon qui préconise la séparation totale du prolétariat, de la bourgeoisie et de l’État ; l’action de militants qui ont, par leur expérience de la lutte, en particulier au sein de la Première internationale des travailleurs (AIT), développé des pratiques d’autonomie ouvrière ; la contribution de militants, tels que Bakounine, qui ont observé et théorisé ces pratiques. L’anarchisme joua un rôle décisif dans le mouvement ouvrier français et international. Sous la forme syndicaliste, l’anarchisme atteignit une dimension de masse à l’échelon international jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, avant de subir un important recul du fait de sa répression par les régimes fascistes, les dictatures militaires et le stalinisme. Ce recul appelle une analyse en profondeur.

Au risque de surprendre, ne reste-t-il pas enraciné dans des pratiques politiques et sociales de notre pays ? Question qui peut faire l’objet d’un débat.

Le 1er Mai de l’An 01

Chaque Journée internationale des travailleurs et des travailleuses a la saveur des luttes en cours. Ce 1er mai a le goût très amer du polypropylène des masques chirurgicaux.
L’année qui vient de s’écouler sous la contrainte de l’épidémie de Covid a mis à nu, s’il était encore besoin, les outrances du capitalisme, l’insanité de l’État bourgeois et l’absurdité du système républicain. Continuer la lecture

LE POING, le journal qui ne prend pas de gants, numéro 22 spécial 1er mai

Le numéro 22 spécial 1er mai du POING, apériodique libertaire d’Amiens et d’ailleurs, est disponible, ici en pdf. Bonne lecture.

Le collectif Alexandre Marius Jacob et le journal Le Poing réaffirment leur engagement dans la lutte des classes

Le Collectif Alexandre Marius Jacob est un collectif libertaire de la Somme.
Initialement groupe local de la Fédération Anarchiste, ce regroupement d’anarchistes, prenant acte de la division infructueuse du mouvement libertaire depuis plusieurs années, a évolué en un collectif indépendant. Il est composé d’individus, affiliés ou non à diverses organisations confédérales libertaires, syndicales ou spécifiques.

Extrait de sa charte, décembre 2018.

Quelques jalons

Sorti de son sommeil, en février 2012, le groupe Alexandre Marius Jacob de la Fédération anarchiste a définitivement cédé, en 2018, son nom (et une partie de ses outils) au collectif qu’il a œuvré à fonder, celui-ci devenant ainsi le collectif Alexandre Marius Jacob. Les militants amiénois de la Fédération anarchiste, tout en restant investis au sein de ce collectif, ont alors créé le groupe Georges Morel, du nom d’un des fondateurs de l’anarchisme dans la Somme, devenu par la suite une figure locale du syndicalisme révolutionnaire.

Le collectif Alexandre Marius Jacob a soutenu la création de la CNT-STE 80 (Syndicat des travailleurs de l’éducation de la Confédération nationale du travail), ainsi que le lancement du Collectif Alternative Libertaire 80 devenu par la suite l’Union Communiste Libertaire d’Amiens.
Comme toute micro-société, le collectif Alexandre Marius Jacob a été traversé par plusieurs oppositions internes et par quelques conflits dont le dernier a conduit au départ de presque la moitié de ses adhérents.

Quelques clarifications

L’usure liée au travail militant, les quiproquos et la mise en lumière de rancœurs interpersonnelles ont amplifié certains désaccords au point de les transformer en dissensions majeures. Ces querelles ont permis de révéler, chez la plupart des membres qui ont quitté récemment le collectif, leur incompréhension et leur refus de comprendre ce qu’il tend à être (un espace de mixité, composé d’individus, faillibles, travaillés par des histoires, des manières d’être, de penser et de faire différentes) ainsi que ses enjeux (qu’ils soient locaux ou en lien avec des réseaux s’étendant parfois à l’international).

Lors des échanges houleux, l’idée que les « vieux » (à savoir, un groupe de camarades d’une moyenne d’âge supérieure à 35 ans !) ne comprenaient pas le credo des « jeunes » a vite émergé, ex nihilo, ce qui est le comble de l’ironie pour un collectif libertaire luttant en principe contre toutes les discriminations. Ce pseudo-argument d’une incompatibilité intergénérationnelle cache une réalité plus crue : certains camarades n’ont pas encore ou ont à peine commencé à se faire broyer par le travail salarié, tandis que tous les « vieux » et toutes les « vieilles » se sont déjà fait largement laminer par lui.
Si la culture politique et l’intelligence pratique ne sont pas qu’une question d’âge, l’accumulation d’expériences permet toutefois d’affiner le sens des réalités et des priorités ; c’est bien pour ces raisons que le collectif a toujours eu pour volonté d’intégrer des militants âgés de 16 à 116 ans.

Aussi, espérons qu’après avoir déserté le collectif et s’être repliée dans une autre structure (que quelques-uns des-dits « vieux » ont par ailleurs largement contribué à créer…) cette « avant-garde » finira par souffrir, un jour, pleinement des affres du salariat puis par comprendre ainsi comment et pourquoi l’on devient anarcho-syndicaliste et par admettre, au final, que la posture esthétique ne fait pas l’anarchiste.

Conclusion

Quant aux « vieux » et aux quelques camarades, ni jeunes, ni vieux, qui ont su raison garder, ils restent toujours à la barre du collectif Alexandre Marius Jacob, prêts à embarquer de nouveaux passagers, luttant sans relâche contre toutes les discriminations, refusant de céder aux sirènes des modes militantes 2.0, les yeux rivés vers la seule lutte qui, dépassant tous les particularismes individuels, fonde pleinement le Collectif : la lutte des classes.

Le collectif Alexandre Marius Jacob et Le Poing

En grève jusqu’à la retraite !

Notre condition d’existence matérielle commune, celle de notre classe sociale, est d’être condamné.e.s au salariat.

Nous sommes obligé.e.s de vendre notre force de travail pour avoir un salaire à la fin du mois. Ainsi, les capitalistes ne possèdent pas seulement les moyens de productions, ils possèdent nos vies. Plus nous travaillons et plus ils s’enrichissent, notre précarité est la conséquence de leurs dividendes. Mais il reste une chose qui nous permet de supporter cette misère : la perspective du départ à la retraite.

La retraite est une petite goutte de solidarité dans l’océan de misère capitaliste. Elle permet de finir ses jours sans obligation de travailler, avec un revenu décent. Cette goutte n’est pas tombée du ciel, elle a été obtenue par la lutte. Aux lendemains de la seconde guerre mondiale, le système de retraite a été créé, bâti et défendu par des militantes et militants de la CGT. Malgré l’opposition acharnée des partis de gouvernement, gaullistes ou socialistes de la SFIO, ces syndicalistes seul.e.s contre tous.te.s ont réussi à conquérir ce petit bastion de liberté.

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